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12-02-2024 / Belgique
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Harcèlement : le rôles des témoins

Pour qu’une situation de harcèlement scolaire existe, il faut généralement une personne harceleuse, une personne harcelée et la présence de témoins, c’est-à-dire des personnes qui assistent, d’une manière ou d’une autre au harcèlement. Harcèlement : le rôles des témoins, un point qui mérite attention.

Harcèlement : le rôles des témoins

Les différents types de témoins

  • Les témoins passifs : il·elle·s ne participe·nt pas directement aux actes et/ou propos négatifs mais ne s’y oppose·nt pas non plus. Généralement, ce sont des témoins qui font semblant d’ignorer ce qu’il se passe.
  • Les témoins actifs : il·elle·s encourage·nt le harceleur en riant, en faisant des gestes encourageants ou en s’attroupant pour observer ce qu’il se passe.
  • Les témoins participants : il·elle·s finisse·nt par rallier le premier harceleur et se comporte·nt comme lui. Il·elle·s devienne·nt donc eux même des harceleurs.

Le problème, c’est que si les témoins ne font rien pour soutenir la victime, ils soutiennent, parfois sans le vouloir, le harceleur. C’est ce que signifie l’expression « qui ne dit mot consent ». Si on ne dit rien pour s’opposer à une situation, on envoie le message qu’on accepte cette situation. C’est pareil si on rit de la victime de harcèlement, les harceleurs se sentent encouragés à continuer. Et, la victime est alors convaincue que tout le monde est d’accord avec la situation et que personne ne viendra l’aider. C’est pour cela que l’on parle du rôle des témoins.

Il existe cependant une dernière catégorie de témoins :

  • Les témoins agissant : il·elle·s agisse·nt d’une manière ou d’une autre pour aider et protéger la victime.

Les témoins du harcèlement sont essentiels pour mettre fin à la situation. En adoptant un comportement de témoin agissant, non seulement il·elle·s aident directement la victime mais en plus ils font comprendre au harceleur qu’ils ne sont pas d’accord avec son comportement.
Or, si le harceleur comprend que son attitude n’est plus encouragée, ni acceptée par certains des témoins, il n’a plus d’intérêt à se comporter de cette manière et il y a beaucoup de chances qu’il·elle arrête de s’en prendre à sa victime.

Conseil pour devenir un témoin agissant :

Il n’est jamais trop tard pour réaliser qu’on peut changer la situation en devenant un témoin agissant, en effet le témoin à un rôle à jouer. C’est une position difficile à prendre qui demande du courage et de la réflexion. Heureusement, plusieurs solutions existent pour aider une personne que tu penses être victime de harcèlement scolaire. En effet, être témoin agissant ne signifie pas que tu vas t’opposer, tout seul, au harceleur pour défendre la « victime ».

Voici plusieurs pistes :

    • La première étape est de réaliser que la situation n’est pas drôle pour la victime. Tu peux arrêter de te moquer et de rire pour devenir un témoin agissant. Ensuite, tu peux essayer d’amener les autres à comprendre la situation et à changer, eux aussi, de comportement.
    • Pour aider la victime, tu peux chercher dans les adultes qui vous entourent, une personne de confiance et l’alerter sur la situation. Il ne s’agit pas de dénoncer l’auteur ou de balancer les noms des témoins actifs. Il s’agit de signaler à cet adulte que tu as remarqué qu’un élève ne se sent pas bien, qu’il a peut-être besoin d’aide. Cela permet à l’adulte d’être plus attentif à une situation qu’il n’avait pas remarquée. La situation peut paraitre très visible pour toi et les personnes de ta classe, mais ne l’est pas du tout pour les adultes qui vous entourent. Le harcèlement se produit souvent à l’abri des regards pour éviter les sanctions. Donc, témoigner d’une situation qui fait du mal à quelqu’un, ce n’est pas balancer. Ton action permettra de protéger et d’aider quelqu’un qui souffre!
    • Si tu te sens en confiance, tu peux directement soutenir la victime la prochaine fois qu’elle se fait embêter. Souvent, il suffit qu’un témoin réagisse pour que d’autres le suivent et soutiennent ouvertement la victime. Si tu as envie d’intervenir, mais que ça te fait peur, tu peux aussi en parler avec des amis, et la prochaine fois, vous serez plusieurs à tenir tête au harceleur.
    • Tu peux également envisager d’aller parler en privé au harceleur pour lui faire savoir que son comportement te pose problème. Tu peux aussi réfléchir avec lui·elle à une autre manière de se comporter.
    • Si tu as envie de soutenir la victime, mais que tu n’es pas prêt à intervenir directement auprès de l’auteur ou devant le groupe, tu peux passer du temps avec la victime :
      – aller lui parler, la consoler;
      – trouver des preuves du harcèlement;
      – l’encourager à aller parler à un adulte de confiance;
      – lui proposer de l’accompagner dans ses démarches si elle le souhaite.

Attention, quoi que tu fasses, assure-toi de toujours respecter les décisions de la victime. Il ne faut pas la culpabiliser, la juger ou la brusquer. La situation est sûrement difficile à vivre pour elle, il faut donc veiller à avancer à son rythme.
Et rappelle-toi, que bien souvent, il suffit qu’un témoin intervienne en défendant la victime pour que d’autres témoins se manifestent et que la situation de harcèlement prenne fin !

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