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13-02-2024 / Belgique
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Harcèlement : être victime de harcèlement

N’importe qui peut être victime de harcèlement scolaire

Pour qu’une situation de harcèlement scolaire existe, il faut généralement une personne harceleuse, une personne harcelée et la présence de témoins.

Habituellement, la victime est une personne qui présente une différence par rapport au reste du groupe. Par exemple, c’est le seul de la classe qui est blond, ou bien c’est la seule de la classe à avoir des bons résultats à l’école, ou encore c’est le seul de la classe qui aime lire des romans, …

harcèlement scolaire

Très souvent, la victime de harcèlement s’enferme dans le silence et n’ose pas s’opposer à son harceleur, voire même n’ose plus aller vers les autres. Ce n’est pas parce qu’il·elle n’ose pas venir vers toi, qu’il·elle n’a pas envie que quelqu’un vienne vers lui·elle. Donc n’hésite pas à l’approcher et à lui proposer de discuter un peu avec lui·elle !

Mais pourquoi est-ce que la victime se comporte comme ça ?

Être victime de harcèlement peut provoquer certaines réactions

Cela peut s’expliquer de différentes manières :

    • La victime a l’impression qu’elle ne peut rien contre le harceleur car il est plus puissant qu’elle (rappelle-toi la définition du harcèlement).
        Si c’est ton cas, sache que ton harceleur n’est certainement pas plus puissant que les adultes de confiance de ton entourage. N’hésite pas à aller leur parler ou parler à des professionnels qui sauront comment t’aider pour te sortir de cette situation. On t’en parle juste en-dessous.
    • La victime a peur de ne pas être crue ou soutenue par la personne à qui elle va parler de ce qui lui arrive.
        Si c’est ton cas, surtout ne te décourage pas. Il y aura toujours dans ton entourage des personnes de confiance qui te soutiendront. Et si tu as déjà essayé et que tu n’as pas obtenu la réponse que tu espérais, n’hésite pas à te tourner vers quelqu’un d’autre. Dans tous les cas, il y aura toujours des adultes dont c’est le métier de t’aider et on t’en parle juste ici en-dessous !
    • La victime a peur de passer pour une balance et que plus personne ne veuille être ami avec elle.
        Si c’est ton cas, rassure-toi : le plus important est de prendre soin de toi. Personne ne peut te reprocher d’aller parler de ta souffrance à un adulte de confiance !
    • Elle ressent de la honte ou de la culpabilité par rapport à ce qu’elle a vécu. Souvent, à force d’entendre les critiques du harceleur et puisque personne ne réagit pour la défendre, la victime finit par croire que c’est de sa faute.
        Si c’est ton cas, rien de tout ça n’est de ta faute ! Et personne ne te reprochera la situation si tu en parles !
    • La victime craint d’en parler à des adultes de peur que leur réaction empire la situation.
      • Si c’est ton cas, sache qu’il y a toute une série d’adultes qui sont formés pour réagir correctement et pour t’aider à te sortir de cette situation. On t’en parle juste en-dessous.

      Conseils pour quand je suis victime de harcèlement scolaire

      Il est parfois difficile de trouver des moyens d’agir lorsqu’on se sent harcelé. La première chose à faire est d’essayer de se faire entendre pour trouver des personnes qui pourraient te soutenir.

      Voici quelques conseils pour t’aider à mettre fin à cette situation :

    • Ne pas rester seul : tant que tu n’es pas à l’aise pour parler de ce qu’il t’arrive, essaie de rester au maximum dans des lieux où tu te sens en sécurité, avec des amis de confiance ou à proximité d’un adulte qui pourra t’aider en cas de problème.
    • En parler et ne pas avoir peur d’en parler plusieurs fois et/ou à plusieurs personnes. Parfois, les personnes à qui tu en parles ne savent pas comment réagir et n’ont pas de possibilité d’action immédiate. Mais réfléchir à plusieurs permet déjà d’avoir des idées auxquelles tu n’aurais pas pensé tout seul.
      Si jamais la personne à qui tu as parlé de ta situation ne réagit pas comme tu l’espérais, n’aie pas peur d’en parler à quelqu’un d’autre. Surtout, ne perds pas courage !
    • A qui peux-tu en parler ?
      – Un proche (parent, ami, frère/soeur,…)
      – Un membre de l’équipe éducative de l’école en qui tu as confiance (ton école va justement bientôt créer une cellule d’adultes spécialement formés pour t’aider !
      N’hésite pas à les contacter)
      – Le service H (on t’y propose des entretiens individuels pour parler de ta situation,
      t’écouter et chercher ensemble des solutions. Pour prendre rendez-vous, tu peux appeler le 02/514.41.11
      – Un centre de planning familial
      – Le 107 (ligne téléphonique d’écoute généraliste. Sur le site, tu trouveras aussi un chat disponible tous les après-midi et soirées)
      – Le 103 (ligne d’écoute/d’information à destination des jeunes)
      – Le 116000 (ligne d’écoute Child focus pour toutes questions qui touchent l’utilisation des réseaux sociaux)
      – Un psychologue
      – Un médecin
      – Un juriste/avocat (le prix ne doit pas être un frein: l’aide juridique permet d’avoir l’aide gratuite d’un avocat lorsqu’on est mineur. Rappelle-toi néanmoins qu’un processus judiciaire n’est pas toujours la solution la plus adéquate).
      – Une AMO, c’est-à-dire un lieu d’accueil, d’écoute, d’information, d’orientation, de soutien et d’accompagnement pour les jeunes. Leurs travailleurs tentent de remédier aux problèmes qui touchent les jeunes dans leur quotidien. Il y a une carte de toutes les AMO de Bruxelles disponible sur internet.
      – Le service de médiation ou le PMS de l’école
    • Répondre au harceleur et à ses actions. Si tu t’en sens la force, fais entendre au harceleur que tu n’es pas d’accord avec la manière dont il te traite. Mais, n’inverse pas les rôles (utiliser toi-même le harcèlement et devenir alors harceleur). Attention, la discussion peut mener à un débat interminable et inutile, or ta priorité est d’arrêter le harcèlement.
    • Porter plainte auprès de la police et/ou faire appel au service d’aide aux victimes, dans les cas extrêmes. Les services d’aide aux victimes existent dans chaque zone et chaque arrondissement de police, ils sont accessibles même si tu n’as pas porté plainte. Renseignes-toi sur ce que dit la loi.
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